CONSTANTIN ANDRÉOU (1917-2007)

CONSTANTIN ANDRÉOU (1917-2007)

Constantin Andreou est né en 1917 à São Paulo, au Brésil, de parents grecs. En 1925, sa famille s’installe en Grèce. Passionné par l’art dès son enfance, il commence à sculpter en 1932, d'abord de manière autodidacte, avant de suivre des cours à l’École Artisanale du soir d’Athènes en 1934, où il se spécialise dans la conception de meubles. Il fréquente également le Musée Archéologique pour étudier les sculptures grecques antiques.

En 1940, il commence à travailler dans l'atelier du peintre Nikos Nikolaou. Grâce à une bourse du gouvernement français, il s'installe à Paris en 1945, où il poursuit ses études à l’École des Arts Décoratifs et organise sa première exposition personnelle dans l’enceinte de l’université. L’année suivante, il s’inscrit brièvement à l’École des Beaux-Arts de Paris avant de collaborer avec l'architecte Le Corbusier, travaillant sur la fabrication de maquettes et l’étude de formes architecturales. Cette collaboration lui permet de mieux appréhender la relation entre architecture et sculpture, ainsi que l’impact des couleurs dans l’espace. C'est à cette époque qu’il abandonne le réalisme et se détourne du marbre et de la pierre pour se consacrer au laiton et à la technique du soudage, qu’il invente et qui devient son propre langage sculptural.

En 1956, il développe une technique qui intègre le vide, le mouvement et le fractionnement des formes dans ses œuvres. Des pièces comme Le Portrait de Martine et la série Sirènes illustrent cette évolution, où formes et couleurs sont mises en relation par des courbes et projections. Dès 1958, il s'intéresse à l’Œil comme motif récurrent, introduisant de nouvelles transformations et symbolisant l’intuition. Il crée également une série de reliefs inspirés du Soleil. En 1961, il réalise ses premières gravures, souvent en relief. En 1967, il achète une maison à La Ville-du-Bois, où il présente sa série Aérostatiques, qui explore des formes perméables et des volumes sans profondeur, tout en mettant l’accent sur l’interaction de la lumière et de la couleur dans ses sculptures et reliefs colorés. Ses peintures, caractérisées par des traits impressionnistes et des couleurs explosives, adoptent une approche cubiste de l’espace.

L'une de ses préoccupations majeures a été l’existence humaine, un thème exploré dans des œuvres comme L’Humain Disparu (1975), où il traite des aspects tragiques de l'être humain, notamment à travers des déformations, ainsi que la féminité, qu’il aborde sous un angle poétique et sensuel, que ce soit en sculpture ou en peinture. La nature, l'univers, les animaux, le temps et les saisons constituent aussi des sources d'inspiration pour lui.

En 1982, il devient président du Salon d’Automne pour la sculpture et, en 1988, reçoit le Grand Prix d’Antoine Pevsner pour son œuvre Œuf-Famille. En 2001, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur, et en 2003, il crée une trentaine d’œuvres pour la bibliothèque de Ville-du-Bois. La même année, il retourne en Grèce et fonde la Fondation Costas Andreou en 2004. En 2005, il est honoré du titre de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par l’État français. Il décède à Athènes en 2007.

Au cours de sa carrière, il a organisé 80 expositions personnelles et 150 expositions collectives à travers le monde, en France, Grèce, Brésil, États-Unis, Canada, Japon, et au-delà. Ses créations ont été présentées dans des événements prestigieux tels que le Salon d’Automne, la Biennale de Venise, la Biennale de Ljubljana et au Musée Rodin. Ses expositions rétrospectives ont eu lieu à Saint Jeoire-en-Faucigny, au Musée des Beaux-Arts du Havre, à la Galerie Municipale d’Athènes et à la Fondation Teloglion des Beaux-Arts de Thessalonique.

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