Eugène Printz est né à Paris le 1er juin 1889 et décédé en 1948. Fils d'un ébéniste, il ne suivit pas de formation académique formelle, mais apprit son métier directement dans l'atelier familial situé au Faubourg Saint-Antoine, où il reproduisait des meubles anciens. C’est dans les années 1920 qu’il commence à s’intéresser au mobilier moderne. Son travail prend véritablement son envol lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, où il expose ses créations aux côtés de Pierre Chareau. Dès 1926, il participe à de nombreux salons prestigieux, comme le Salon des Artistes Décorateurs, le Salon d'Automne et le Salon des Tuileries. En 1931, il y présente un bureau conçu pour le Maréchal Lyautey, puis, en 1937, il contribue au Pavillon des Artistes Décorateurs et à l'éclairage du Pavillon de la Lumière lors de l'Exposition internationale.
Reconnu pour son talent, Eugène Printz a reçu des commandes importantes de la part du Mobilier National et de la Ville de Paris. Ses œuvres sont aujourd'hui conservées dans des musées tels que le Musée d'Art Moderne et le Musée des Arts Décoratifs. Son travail a également séduit des clients à l'international, notamment en Amérique, au Mexique, en Angleterre et en Belgique. Parmi ses réalisations notables, on trouve l’aménagement des appartements privés de la princesse de La Tour d'Auvergne au Château de Grosbois et les bureaux de la couturière Jeanne Lanvin à Paris. Passionné par l’éclairage, il a également conçu des lustres, des torchères et des systèmes d’éclairage indirect pour des artistes comme Albert Marquet et Pierre Boussingault. Par ailleurs, il a travaillé pour Louis Jouvet en créant des décors pour des pièces de théâtre telles que Domino et Jean de la Lune. Décoré Chevalier de la Légion d’honneur en 1937, il s’éteint le 27 mars 1948.
Eugène Printz n’était pas simplement un artisan du meuble ; il considérait son art comme une quête de perfection. Dès sa jeunesse, il se passionne pour les chefs-d'œuvre du passé en visitant régulièrement les musées, ce qui nourrit son approche esthétique. Pour lui, le meuble devait être à la fois un objet luxueux et un outil pratique, alliant fonctionnalité et beauté. Il aimait utiliser des matériaux rares, tels que le palmier, le sycomore, et des bois exotiques, souvent agrémentés de bronze doré ou patiné. Ses créations se distinguaient également par l’utilisation d'incrustations d'émaux précieux réalisés par Jean Serrière, de panneaux en argent, de cuivre ou de laques délicatement travaillés par Jean Dunand.
Son travail, toujours réalisé dans son atelier par des artisans spécialisés, débutait par la conception minutieuse d’une maquette à taille réelle, que lui-même supervisait en détail. Sa passion pour son métier et son art, alliée à un sens du détail unique, l’a poussé à imaginer des aménagements intérieurs d’une grande sophistication, où chaque élément était pensé pour offrir à la fois élégance, confort et praticité.