FERNAND LÉGER (1881- 1955)

FERNAND LÉGER (1881- 1955)

Fernand Léger, né le 4 février 1881 à Argentan, est l’un des artistes les plus emblématiques du XXe siècle. Élevé par sa mère après le décès prématuré de son père, il montre dès son enfance un intérêt pour le dessin, mais se révèle un élève dissipé. Après plusieurs renvois scolaires, il se forme en tant qu’apprenti chez un architecte à Argentan, puis s’installe à Paris en 1900. Là, il poursuit des études à l’École des Arts Décoratifs et à l’Académie Julian, pénétrant rapidement le milieu artistique montparnassien, où il noue des liens avec des figures comme Robert Delaunay, Marc Chagall et Blaise Cendrars. C’est dans ce contexte qu’il se tourne vers le cubisme, séduisant le mouvement par sa vision originale et sa volonté de simplification des formes. Il rejoint le groupe de la Section d’or, où il se distingue notamment avec ses « Contrastes de formes », et participe à des expositions internationales majeures, dont l’Armory Show de 1913 à New York.

L’éclatement de la Première Guerre mondiale marque une interruption brutale de sa carrière. Mobilisé comme sapeur puis brancardier, l’expérience de la guerre bouleverse profondément Léger. Il fait l’expérience de la fraternité des soldats tout en étant témoin de l’horreur du conflit, ce qui impacte sa vision du monde et son art. À son retour, il se distingue par un travail plus résolument moderne, influencé par le cubisme et marqué par une recherche constante de la simplicité des formes et de la couleur. En 1917, il signe un contrat important avec le galeriste Léonce Rosenberg, ce qui marque un tournant dans sa carrière. Au cours des années suivantes, il collabore à plusieurs projets pour le cinéma et le théâtre, avec des décorations pour les Ballets suédois et le film L’Inhumaine.

Dans les années 1930, sa pratique artistique se fait plus politique, notamment avec l’arrivée du Front populaire. Léger cherche à concilier avant-garde et art populaire, créant de grandes peintures murales et participant à des conférences sur l’art engagé. En 1940, fuyant la guerre, il s’installe à New York, où il trouve l’inspiration pour ses dernières compositions majeures. Celles-ci, tout en restant fidèles à son langage visuel caractéristique, intègrent davantage les éléments modernes de la ville américaine.

De retour en France en 1945, il poursuit sa production, notamment à travers des travaux monumentaux comme les vitraux de l’Église d’Audincourt. Ses dernières années sont marquées par une œuvre prolifique et une exploration continue de la couleur et de la forme. Léger meurt en 1955, mais son influence reste vive, tant dans le domaine de la peinture que dans celui de l’architecture et du design. En 1960, ses héritiers inaugurent à Biot le Musée Fernand Léger, un lieu de mémoire consacré à son œuvre, témoignage durable de son rôle central dans l’histoire de l’art moderne.

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