Marino Marini, né en 1901 à Pistoia, entame ses études d'art à Florence, se consacrant surtout à la sculpture. Il enseigne à la Scuola d’Arte di Villa Reale di Monza, près de Milan, de 1929 à 1940. Pendant cette période, il se lie d’amitié avec des artistes comme Giorgio De Chirico, Alberto Giacometti, et Germaine Richier au cours de ses voyages à Paris et Zürich. Durant l'Occupation, comme de nombreux artistes européens, il se réfugie aux États-Unis, où il expose notamment au MoMA en 1944 et à la Buccholz Gallery de New York en 1950, rencontrant des figures comme Jean Arp et Lyonel Feininger.
Marini connaît un succès important à la Biennale de Venise en 1952, où il reçoit le Grand Prix de Sculpture. Sa première rétrospective a lieu à Zürich en 1962, suivie d'une autre à Rome en 1966. En 1973, une installation permanente de ses œuvres est mise en place à La Galleria d’Arte Moderna de Milan. En 1978, il est exposé au Japon, et Florence lui consacre un musée. Il décède en 1980 à Viareggio, à l’âge de 79 ans.
Son œuvre se caractérise par des thèmes récurrents tels que l’équitation, les nus, et l’univers du cirque. S’inspirant de l’Antiquité, Marini réactualise des images mythologiques avec des techniques modernes. Il est surtout renommé pour ses statues équestres, qui évoluent tout au long de sa carrière pour exprimer ses préoccupations sur le monde contemporain, tendant vers une abstraction marquée par des formes torturées, reflétant son angoisse face à l’avenir.